title: Les populations Kanak face au développement de l'industrie du nickel en Nouvelle-Calédonie creator: Kowasch, Matthias subject: ddc-910 subject: 910 Geography and travel description: En Nouvelle-Calédonie, un pays d’outre-mer français, sont réalisées deux nouveaux projets métallurgiques : Koniambo en Province Nord, province gouvernée par les indépendantistes du FLNKS, et Goro Nickel en Province Sud, province gouvernée par les loyalistes du Rassemblement-UMP. L’usine du Nord est en cours de construction par un consortium de la SMSP local et du groupe suisse Xstrata, et devrait être mise en service début 2012. Les travaux pour le projet Goro Nickel, réalisés par le groupe brésilien Vale Inco, sont terminés et depuis début 2009 l’usine est en service. Tandis que le projet « usine du Nord » s’inscrit dans la politique de rééquilibrage du territoire, le projet Goro Nickel renforce à contrario la prééminence économique de la capitale Nouméa, située à environ 50 km de là. Les résidents des tribus de Gatope, Oundjo, Baco et Netchaot, situées à proximité de la future usine du Nord, ont une perception grosso modo positive du projet Koniambo. Ils voient dans la construction de l’usine non seulement un instrument politique pour l’émancipation de la population kanak, mais associent le projet surtout à l’espoir d’avoir un emploi. Il est frappant de constater que l’acceptation du projet diminue avec l’approchement du site industriel. De l’autre côté, les résidents des quatre tribus craignent les impacts sur l’environnement, surtout sur le lagon et les mangroves. Mais le terme « environnement » n’englobe pas uniquement l’environnement physique et biologique, mais également l’environnement culturel. Sur terre et en mer se trouvent des lieux sacrés qui ont une valeur d’identité. Le projet Koniambo comprend, à part la construction de l’usine même, le développement socio-économique de la zone Voh-Koné-Pouembout. De nouveaux logements locatifs, des zones d’activités et des équipements culturels sont construits afin de mettre à disposition de l’usine les infrastructures sociales et matérielles adaptées et afin de maintenir les nouveaux arrivants dans la région. Les terres de la population kanak qui sont soumises au droit coutumier sont censées être intégrées dans ce développement économique. Outre un emploi direct chez l’opérateur minier, la création d’une entreprise de sous-traitance, l’acquisition d’actions, la mise en valeur des terres coutumières représente donc un moyen de participation et d’intégration dans le projet Koniambo. Parmi les quatre tribus étudiées, Baco dispose des terres les plus étendues et remplit, grâce à sa situation géographique proche du chef-lieu de la Province Nord Koné, les meilleurs conditions requises pour une intégration de ses GDPL dans le développement de la zone VKP. Mais la mise en valeur d’une partie du GDPL clanique de Bako, où sont construits entre autres un musée Lapita, un centre commercial et un cinéma, montre aussi que des conflits entre clans resurgissent concernant la question foncière. Les presqu’îles de Pinjen et de Vavouto où est construite la nouvelle usine métallurgique sont d’autres exemples de conflits autour de la question foncière. La mise en place parallèle des deux usines métallurgiques renforce la concentration et la dépendance économique sur le secteur du nickel, cette dépendance maintenant le pays dans une relative fragilité. Nous nous situons au cœur d’une dialectique difficile à assumer, avec d’une part un développement industriel rapide qui entraîne l’apparition de nouvelles disparités sociales et qui pourrait accroître la marginalité des populations tribales kanak lorsqu’elles ne sont pas ou peu connectées à ce développement. D’autre part, les populations kanak ont la possibilité de devenir des acteurs du développement industriel ; et la Nouvelle-Calédonie possède un outil pour atteindre une plus grande indépendance économique si le pays réussit à inscrire dans la longue durée les actuels projets industriels en mettant en place un système qui oblige les opérateurs industriels à transférer leur « savoir-faire ». date: 2010 type: Dissertation type: info:eu-repo/semantics/doctoralThesis type: NonPeerReviewed format: application/pdf identifier: https://archiv.ub.uni-heidelberg.de/volltextserverhttps://archiv.ub.uni-heidelberg.de/volltextserver/12305/1/Deckblatt_1.pdf format: application/pdf identifier: https://archiv.ub.uni-heidelberg.de/volltextserverhttps://archiv.ub.uni-heidelberg.de/volltextserver/12305/2/Teil_Abstract.pdf format: application/pdf identifier: https://archiv.ub.uni-heidelberg.de/volltextserverhttps://archiv.ub.uni-heidelberg.de/volltextserver/12305/3/Teil_Text.pdf identifier: DOI:10.11588/heidok.00012305 identifier: urn:nbn:de:bsz:16-opus-123050 identifier: Kowasch, Matthias (2010) Les populations Kanak face au développement de l'industrie du nickel en Nouvelle-Calédonie. [Dissertation] relation: https://archiv.ub.uni-heidelberg.de/volltextserver/12305/ rights: info:eu-repo/semantics/openAccess rights: http://archiv.ub.uni-heidelberg.de/volltextserver/help/license_urhg.html language: fre