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Analyse de la subsistance paysanne dans un système de production en crise et identification participative de stratégies durables d’adaptation : cas de Beforona, versant oriental de Madagascar

Nambena, Jutta

German Title: Untersuchung zur Lebensabsicherung in einem krisenhaften bäuerlichen Produktionssystem und partizipative Identifizierung von nachhaltigen Bewältigungsstrategien : das Beispiel Beforona am Ostabhang Madagaskars

English Title: Analysis of farmers’ livelihoods within a production system in crisis and participatory identification of sustainable coping strategies : case of Beforona on the eastern escarpment of Madagascar

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Abstract

La subsistance englobe l’ensemble des moyens et des activités employés par des ménages pour subvenir aux besoins élémentaires de leurs membres. Un système de subsistance est durable s’il arrive à satisfaire les besoins actuels et à surmonter d’éventuels chocs tout en maintenant les ressources à long terme. La présente étude combine l’analyse des subsistances avec les concepts de l’agriculture écologique et de l’agroforesterie et lance une expérimentation participative afin d’identifier des voies réalistes pour améliorer le système de production. Le système de production des Betsimisaraka sur le versant oriental s’est développé en s’adaptant à un relief accidenté et à un climat tropical humide avec un risque élevé de cyclones. La culture itinérante sur brûlis de riz pluvial constitue toujours la base de l’autosuffisance, mais devient de plus en plus vulnérable. Car le raccourcissement des périodes de friche, causé par la croissance démographique, entraîne une dégradation des jachères et des sols. Ainsi les charges de travail croissent et les rendements baissent. Faute d’alternatives réalistes, l’interdiction de la mise en culture des jachères par le feu, strictement punie depuis 2002, met les cultivateurs dans l’embarras. Les possibilités d’extension pour la riziculture irriguée sont limitées par le relief accidenté et la force de travail des familles. La production de rente gagne d’importance, mais le café en tant que produit traditionnel n’est quasiment plus payant à cause de la chute dramatique des prix. Les vergers abritant les cultures pérennes ne reçoivent donc plus qu’un entretien sommaire, bien qu’ils constituent l’unité de production écologiquement la plus durable. Le gingembre étant rentable à court terme est ainsi en expansion, mais sa culture itinérante sur les versants contribue à la dégradation des sols. Tout un complexe de contraintes et de crises pèse notamment sur la subsistance des ménages les plus démunis et les empêche de déployer des stratégies appropriées. La malnutrition, les fréquentes maladies, la nécessité de s’engager dans le salariat journalier pour subvenir aux besoins immédiats et l’affaiblissement de la main-d’œuvre familiale qui en résulte s’avèrent comme facteurs clés de la vulnérabilité. Des stratégies durables d’adaptation devraient tenir compte de tous ces problèmes. Une éducation nutritionnelle tente à mieux valoriser les aliments disponibles. Au niveau agricole, il se révèle essentiel que des innovations pour augmenter la productivité à long terme soient rentables dès le début ; des mesures purement régénératrices n’étant réalisables qu’avec un minimum de travail nécessaire. Les systèmes agroforestiers indonésiens démontrent les avantages de combiner des cultures annuelles avec des arbres fruitiers et forestiers dans des ensembles permanents ou évolutifs, toujours très diversifiés. Des méthodes testées en coopération avec des ménages paysans visent ainsi à enrichir le système de production tout en augmentant sa durabilité. Plusieurs légumes se prêtent à des saisons différentes, mais nécessitent une lutte biologique contre les ravageurs. L’installation de jachères améliorées ensemble avec le riz pluvial ou le manioc souffre de faibles taux de succès tandis que l’association d’arbres forestiers et de fruitiers avec le gingembre, seule culture habituellement labourée, s’avère comme très prometteuse. Car cette combinaison rentabilise l’extension des cultures pérennes, dont nombreux fruits rencontrent des débouchés avec de bonnes perspectives mais peu valorisés, dès la première année et arrive à mettre fin à l’actuelle culture désastreuse du gingembre. Une transition graduelle vers un système de production permanente est par conséquent proposée en partant de l’aménagement des parcelles de gingembre et basée sur l’intégration des espèces agroforestières pour assurer des apports réguliers en masse organique pour la fertilisation. Différentes successions possibles aboutiraient en fonction de la situation sur le versant et des pentes à des rotations vivrières et légumières ainsi qu’à l’installation de nouveaux vergers et de sites boisés. Un tel changement profond des pratiques culturales demanderait pourtant un long processus et nécessiterait des appuis externes. La réalisation d’améliorations agroécologiques dépendra inévitablement d’un renforcement des capitaux humains ainsi que d’une sécurisation et augmentation des accès économiques et de la gestion locale des ressources. Le principal défi consiste ainsi à mettre en place et à assurer un bon fonctionnement des services décentralisés et flexibles de santé, d’éducation, de formation, de crédit et d’administration pour atteindre les populations rurales et répondre à leurs besoins dans des situations locales spécifiques. Finalement, l’empowerment de tous les citoyens à participer aux décisions déterminant les circonstances de leur subsistance présente une condition incontournable pour un développement durable.

Translation of abstract (English)

Livelihoods comprise the entirety of means and activities employed by households to satisfy the basic needs of their members. A livelihood system is sustainable if it is able to fulfil present needs and to cope with eventual shocks while preserving the resources in the long term. The present study combines the analysis of livelihoods with the concepts of ecological agriculture and agroforestry and initiates a participatory experimentation in order to identify realistic ways of improving the production system. The production system of the Betsimisaraka on the eastern escarpment has evolved in adaptation to a mountainous relief and a tropical humid climate with a high risk of cyclones. The slash-and-burn agriculture of rice still presents the basis of subsistence but is becoming increasingly vulnerable. The shortening of fallow periods, caused by demographic growth, entails vegetation and soil degradation. Consequently, the required amount of labour rises and the yields diminish. Lacking realistic alternatives, the prohibition of preparing fields within the fallow lands by burning, which is strictly punished by the state since 2002, causes great distress to the peasants. Extension possibilities for wet rice cultivation are limited by the mountainous relief and the available workforce of the families. Cash crop production therefore gains in importance. However, coffee as the traditional product is hardly rewarding today because of the dramatic drop in prizes. The orchards containing perennial cultures therefore only receive very poor maintenance, although they present the ecologically most sustainable production unit. Ginger, which is profitable in the short-term, is thus in expansion, but its shifting cultivation on the slopes contributes to soil degradation. A whole complex of constraints and crisis weighs particularly on the livelihoods of the most deprived households, and holds back the realisation of appropriate coping strategies. Malnutrition, frequent illnesses, the necessity to work as day labourers in order to earn money for fulfilling immediate needs and the resulting weakening of the family’s workforce turn out to be the key factors of vulnerability. Sustainable coping strategies have to take all these problems into account. A practical nutritional education aims to make more efficient use of available food. As for agriculture, it appears essential that innovations for increasing long-term productivity are profitable from the very start; purely regenerative measures being only feasible with a minimum of necessary work input. Indonesian agroforestry systems show the advantages of combining annual crops with fruit or forestry trees in permanent or successive, always very diversified, arrangements. Methods tested in co-operation with peasant households thus aim at enriching the production system while rising its sustainability. Several vegetable species are suitable for different planting seasons but require the application of biological pest control. The implementation of enriched fallows together with upland rice or cassava cultivation suffers from low success rates for the agroforestry species, while the combinations of fruit and forestry trees with ginger, the only culture for which the soil is habitually turned over, are very promising. The latter combination makes the extension of perennial cultures, of which numerous fruits encounter markets with good perspectives but are poorly valorised, profitable from the first year onwards and is able to stop the present disastrous ginger cultivation. A gradual transition moving towards a permanent production system, starting with the field preparation for ginger cultivation and based on the integration of agroforestry species providing regular biomass supplies for fertilisation, is therefore proposed. Depending on the position of the hillsides and the slope, different possible successions could lead to rotations of staple crops and vegetables as well as to the planting of new orchards or tree plots. Such a fundamental change in agricultural practices would certainly present a long-term process and require external support. The realisation of agroecological improvements will inevitably depend on the strengthening of human capital as well as on the securing and increase of economic access and the local control over resources. The principal challenge lies in the creation of decentralised and flexible health, education, training, credit and administration services and in the task of ensuring their reliable performance in order to reach rural populations and respond to their needs in specific local situations. Finally, the empowerment of all citizens to participate in decisions which determine the circumstances of their livelihoods presents an imperative condition for a sustainable development.

Document type: Dissertation
Supervisor: Schmidt-Vogt, Dr. HD Dietrich
Date of thesis defense: 7 January 2004
Date Deposited: 15 Apr 2004 09:48
Date: 2004
Faculties / Institutes: Fakultät für Chemie und Geowissenschaften > Institute of Geography
DDC-classification: 550 Earth sciences
Controlled Keywords: Brandrodungsfeldbau, Agroforstwirtschaft, Madagaskar <Ost>, Ernährungsberatung, Kaffeeanbau, Ingwer, Bergreis, Bananenanbau
Uncontrolled Keywords: Lebensabsicherung , Bewältigungsstrategie , Verbesserte Brache , MehrzweckbäumeLivelihood , Coping strategy , Improved Fallow , Multi purpose trees
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